BIARRITZ, What else ?
BIARRITZ
PETITE HISTOIRE DE BIARRITZ
Au 17ème siècle, on chassait la baleine à Biarritz : un guetteur posté sur le promontoire de l'Atalaye scrutait l'horizon et dès qu'un cétacé apparaissait, les hommes embarquaient sur les baleinières mouillant dans le Vieux-Port. Le dernier cétacé fût pris en 1686, avec la disparition de cette source importante de revenus les marins embarquèrent sur des bateaux corsaires, ou pour la pêche en Irlande et à Terre-Neuve.
Dès 1784, les bains de mer de Biarritz sont à la mode et Napoléon s'y baigne en 1808, Victor Hugo découvre la localité en 1843, Napoléon III construit un palais pour l'impératrice Eugénie, qui après y avoir séjourné deux mois en 1854, décide d'en faire sa villégiature. Les têtes couronnées de toute l'Europe suivent et font le succès de la ville qui devient «la reine des plages et la plage des rois».
Le comte Gaëtan de La Rochefoucauld, s'établit à Biarritz en 1873 et accueille dans sa propriété les Grands de son époque, dont la reine Victoria en 1889 et la princesse Youriewski en 1893. Biarritz a gardé quelques souvenirs des séjours de l'aristocratie russe d'avant la Révolution, telle une église orthodoxe .
Depuis la vogue des bains de mer, les illustres visiteurs ont laissé leurs empreintes en bâtissant hôtels particuliers, châteaux et villas de styles, néo-basque (villa Lou Bascou), néo-normand (villa Victoria), Belle Époque (hôtel Bellevue), Art déco (musée de la mer et hôtel Plazza), ou pastiche moyenâgeux (villa Émilia, dessinée par Eugène Viollet-le-Duc), renaissance (château Boulart) et renaissance tardive ou de style Louis XIV (hôtel du Palais). Cependant sur le Port-des-Pêcheurs restent quelques crampottes : petites maisons rustiques et chaulées, aux volets colorés, servant à remiser casiers, bouées et filets de pêche, et en s'écartant du littoral, on retrouve le style urbain traditionnel de la maison labourdine : façades chaulées et pans de bois apparents peints le plus souvent en rouge brun, mais aussi en vert, gris ou bleu.
La reine Nathalie de Serbie pose la première pierre des Thermes Salins qui sont inaugurés en juin 1893. Une eau en teneur de sel dix fois plus élevée que celle de l'eau de mer est acheminée depuis les salines de Briscous par des canalisations souterraines de plus de vingt km. Ces établissements sont fermés à partir de 1953 et rasés en 1968.
Le grand magasin Biarritz Bonheur (toujours en activité), dont la majorité de ses employés parlent anglais est un temple du luxe et de la mode, ouvre en 1894, quand à Coco Chanel elle ouvre sa 3ème boutique en 1915.
En 1940, durant la Seconde Guerre mondiale, les Allemands creusent le mur de l'Atlantique dans les falaises de Biarritz et en mars 1944, la ville est bombardée par l'aviation alliée en route pour détruire l'aéroport de Parme, la DCA allemande ayant abattu un appareil lors d'un survol précédent.
En 1956, le scénariste américain Peter Viertel, de passage à Biarritz, utilise une planche de surf qu'on lui a fait parvenir de Californie. Succès ! Jo Moraïtz crée en 1959 le Waïkiki, le surf-club de Biarritz; En 1960 ont lieu la première compétition internationale sur la Grande Plage et la première édition des championnats de France, dont le lauréat est Joël de Rosnay. Jo Moraiz et Jacky Rott participent au championnat du monde de surf aux Etats-Unis en 1962 et font connaître leurs spots de Biarritz aux concurrents américains, ce qui fait que dès 1963 Biarritz rayonne aussi dans le milieu international du surf.
Source : Denisia Kerschova Podcast Musiques-les-Bains France Musique
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TERRE ET CÔTE D'EXCEPTION
L'histoire de Biarritz, discret petit village basque de pêcheurs est très ancienne. La renommée de Biarritz, cité balnéaire de notoriété internationale est plus récente. La naissance de la ville remonte à la deuxième moitié du XIXe siècle, alors que Napoléon III et l'Impératrice Eugénie, les têtes couronnées d'Europe et des familles fortunées de l'époque firent de ce site sauvage une des plus fameuses destinations où il est de bon ton d'avoir sa résidence. Les belles demeures de Biarritz témoignent d'un passé glorieux où une société aisée développait un goût parfois effréné pour la fantaisie et l'exubérance.
Dans les années 1920, Biarritz est en plein essor et le tourisme se développe. Une architecture régionaliste émerge, mêlant le confort de belles villas bourgeoises aux spécificités de l'architecture locale qui constitue l'originalité du style néo‐basque qui se développe à Biarritz. A la même époque, l'Art Déco fait son apparition : le Casino municipal, l'Hôtel de ville et l'hôtel Plaza en sont les témoins. Au détour d'une rue, au bout d'une avenue, on découvre des villas où se mêlent Art Nouveau, Art Déco ou encore néo‐régionalisme basque, voire normand. Cette étonnante variété architecturale caractérise l'identité de la ville et fait son charme.
Biarritz est une terre de rencontres, de mariages et d'arrangements politiques : rois, empereurs, princes, hommes de haut‐rang, maharadja… présidents de la République et ministres y ont contribué à forger l'histoire, dont les conséquences peuvent être évaluées au niveau mondial. Pour recevoir, il fallait rester dans le faste ; c'est ce que les édiles biarrots et de grands personnages ont bien saisi, après la chute de l'empire et après les guerres, pour relever les défis de l'accueil d'exception.
La présence de grands personnages a entraîné la venue des artistes; mouvement qui s'est amplifié au fil du temps, et s'est perpétué des Années Folles à nos jours ; car il fallait « divertir » ; le divertissement a ouvert les portes à la création. Une grande partie du développement de l'art moderne s'est révélée à Biarritz : la mode, la peinture, le théâtre et principalement la danse et la musique. caractérise l'identité de la ville et fait son charme.
Source : Ville de BIARRITZ – Aire de mise en Valeur de l'Architecture et du Patrimoine (AVAP)